le 24.11.06
Il faudrait savoir, que ça vous plaise ou pas, que vous le veillez ou pas, que vous les aimiez ou pas, que vous partagiez le même avis, la même religion, le même rite, le même camp ou pas, qu’ils aient changé d’avis ou pas, qu’ils ressemblent à des macaques, des momies, des bouledogues, des furets ou pas, qu’ils vous touchent ou pas, qu’ils aient une présence, une aisance, un charisme ou pas, qu’ils soient bon orateurs ou pas, qu’ils soient fils de ou pas, qu’ils aient un passé criminel ou pas, qu’ils aient tués des vilains, des gentils ou pas, qu’ils aient des tifs, des touffes ou pas, de belles cravates ou pas, des voitures blindées ou pas, qu’ils soient de gauche, de droite, de diagonale, de girouette ou pas, qu’ils soient journalistes, ministres, députés ou pas (…)
Il faudrait savoir que ces hommes qui sont morts depuis Hariri jusqu'à Gemayel et ceux qui vont encore mourir, sont la monnaie d’échange pour notre soi-disant Démocratie…
Il faudrait savoir que depuis longtemps, nous attendons de voir le visage de ceux que nous pourrons un jour comparer aux « héros » de notre première indépendance.
Il faudrait savoir que ce sont probablement eux.
Il faudrait voir et ne pas nier la vitesse à laquelle notre histoire évolue grâce à eux.
Il faudrait savoir que ces moments sont importants et historiques et déterminants de notre avenir.
Il faudrait leur accorder leur importance et respecter la douleur des autres.
Il faudrait avoir froid aux yeux, parfois…
Il faudrait, la prochaine fois qu’un responsable sera assassiné, que vous balanciez moins de (…)
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