Il y a le silence d’une chambre à coucher surplombant un cimetière au matin, celui d’une cuisine après le gouter des enfants, celui d’une salle de bain quand la buée prend possession des lieux
Il y a le silence d’une foret perdue quelque part au crépuscule, celui d’une ville quand la ville sommeille, celui d’un désert assoiffé de résonance
Il y a le silence après une humiliation publique, le silence après des propos blessants qui vous ramènent à vous même, le silence après le dernier soupir de l’être le plus cher au monde
Il y a le silence, si profond, que l’on entend le cœur de son amoureux battre
Il y a des silences violents, des silences reposants et des silences embarrassants
Il y a des silences, si rares, qu’on fini par détester les mots, la musique, les enfants, les adultes, les vieux, les criquets, les oiseaux, les grenouilles, le vol d’un moustique, le robinet qui goutte, la montre qui tique, les talons sur le trottoir, la télé des voisins, la sonnerie du téléphone portable, l’invité qui mâche sa ratatouille, les feux d’artifices, la guerre, la sirène de la croix rouge, celle de la police, les klaxons…
Il y a des silences, si rares, qu’on fini par détester la vie.
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