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Sunday, April 29, 2012


P.S.
Je me délecte de vous rappeler, cher bourreau des corps, que vos efforts, aussi forcés soient ils, votre créativité, aussi poussé soit elle et toute l’énergie tortionnaire déployée pour tenter de m’agresser, n’est que doux massage et réconfort à mes jonctions huilées et archi élastiques.

Lettre
Vous avoir rencontré par mégarde, par un froid glacial parmi tant d’autres, a été pour moi un choc absolu.
Vous êtes l’homme, l’éléphant, le tracteur, le train, l’engin, le satellite, le roc, la planète qui m’écrase de tout son poids réduisant en bouillis mes os, mes muscles, mes ligaments, cartilages et autres…
Vous avez, par un magistral éclair de génie, inventé LA machine. Le Tortionnus xxoo1oo, le premier robot tortionnaire programmé pour tirailler de partout le corps humain.
Les os du coup, un à un, les bras de haut en bas, les doigts, les jambes le dos ; Il y a même un programme : Le Tirbouchonus oo1, pour la taille.
Jamais je n’aurais pensé trouver enfin le réconfort d’un cobaye dans une machine à torture.

Machiavélique le pensez-vous?
Je n’oublierais jamais la nuit ou vous manquiez de ruban ; en robe rouge, vous m’avez nouée autour de la bouteille de champagne : « Un jolis papillons » avez-vous dis.
Ou encore, le jour ou vous aviez perdu votre foulard, envolé, arraché violemment par le vent, vous l’avez remplacé par mon corps chaud autour de vos cervicales.
Je n’oublierais pas combien de fois, avec vos  souliers à talonnettes, vous avez utilisé ma chair élastique pour atteindre votre livre au haut de la bibliothèque.

Vous avez usé de vos neurones musclés, fait appel aux forces du mal, aux énergies diaboliques qui vous entourent, vous avez abusé de votre position, maniabilité et votre poids…et c’est pour cela que je vous suis reconnaissante.

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